Nautilius (Tome 2) – Mathieu Mariolle, Guénaël Grabowski

Tout en se faisant passer pour un agent du gouvernement français du nom de Jean Paillole, Kimball parvient à faire évader Némo de la prison russe qui le retenait depuis plus de 10 ans. Avec son capitaine libéré, le légendaire Nautilus est prêt à se diriger vers la baie de Bombay où reposent toujours les documents que Kimball convoite tant. Le temps presse, l’évasion de Némo à fait grand bruit et Kimball est toujours suivi à la trace. Pourtant, le submersible n’a pas encore démarré que le ton monte entre les deux hommes. S’ils veulent s’en sortir, il devront rester soudés… Mais les dissenssions sont à chaque instant plus flagrantes. Une question reste alors en suspens : lequel trahira l’autre en premier ? Deuxième partie d’un triptyque haletant, veritable course poursuite à l’échelle planétaire où se mêlent espionnage, situations inextricables et scènes spectaculaires, Nautilus continue de proposer un récit beau et palpitant.

Le volume est une nouvelle prise du légendaire capitaine Nemo et de son submersible, Nautilus (créé par le romancier français Jules Verne), dans un monde du 19ème siècle où les submersibles sont encore une merveille. Danse le deuxième tome de la trilogie, le capitaine Nemo est sauvé de prison par Kimball, un homme qui veut prouver son innocence avec des documents d’un épave au fond du golfe du Bengale. Ainsi, le submersible est un élément clé de sa quête ; mais pour une raison quelconque, il pose comme agent du gouvernement français.

L’histoire de Mathieu Mariolle est bien écrite et la meilleure partie est la profondeur des principaux protagonistes, qui sont bien conçus et leurs motivations sont claires. J’ai particulièrement apprécié les dessins, qui sont de petites œuvres d’art. Le dessinateur, Guénaël Grabowski, a le sens des couleurs et des détails. Le lecteur peut ressentir les sentiments complexes des personnages dans ses dessins. Aussi, le lecteur peut voir la grandeur du Nautilus et le savant fou du capitaine Nemo.

Les aventures du capitaine Nemo et de sa merveille d’ingénierie, le submersible Nautilus, dans un monde rempli d’intrigues et d’espionnage.

J’ai apprécié le volume et les dessins magistraux. Une super série, j’attends avec impatience le tome 3 !

Colonisation (Tome 6) – Denis-Pierre Filippi, Vincenzo Cucca

Les équipes de l’Agence ont été attaquées. Une branche indépendante d’Écumeurs dirigée par un certain Raylan est parvenue à s’infiltrer dans le vaisseau du Commodore Illiatov. Leur assaut, s’il était destiné à la récolte de données concernant les nefs perdues, ne sera parvenu qu’à une chose : mettre fin à la vie de nombreux agents et notamment à celle du Commodore lui-même. Raylan et ses sbires sont en fuite et mènent la danse, agissant toujours avec un coup d’avance. La menace s’intensifie, les morts se multiplient et l’escouade de Milla réalise peut-être trop tard que l’ennemi qui lui fait face est le plus rusé et le plus redoutable qu’elle ait jamais eu à affronter.

Colonisation est le 6ème tome de la série des bandes dessinées par scénariste Denis-Pierre Filippi et dessinateur Vincenzo Cucca. Les dessins et le scénario sont captivants et clairement profondément pensés. La série est imaginative et pleine d’action. Les inconvénients sont le manque de science dure à certains moments, comme aller sur une planète extraterrestre dangereuse (haut de gamme) par l’équipe de recherche sans casque.

Le context de l’histoire est l’humanité dans le futur, envoyant des colonies dans le grand espace. Cependant, des extraterrestres bien intentionnés offrent à l’humanité le cadeau de voyager vite dans l’espace. Les colonies sont un prix élevé du marché noir et l’Agence est formée, pour trouver et protéger des braconniers maléfiques ces colonies perdues. La série suit les aventures de l’agence dans sa mission de défendre les colonies humaines perdues.

Dans ce volume 6, l’Agence tente de capturer un braconnier habile appelé Raylene, qui s’avère plus ingénieux et impitoyable que prévu.

Défendre les colonies humaines perdues contre les braconniers maléfiques dans le futur lointain de l’humanité.

Le volume était captivant et les dessins capturaient magnifiquement l’immensité de l’espace et de l’humanité dans le futur. Si l’histoire est forte, les dialogues sont moins forts que les illustrations, qui sont vraiment mémorables. Les scènes d’action et l’histoire elle-même sont bien mises en page et facilitent la lecture et le suivi de l’action pour le lecteur.

Dans l’ensemble, même si elle manque parfois de science dure, la série est captivante et avec des illustrations mémorables.

Blacksad – Juan Diaz Canales, Juanjo Guarnido

Une étoile s’était éclipsée, abandonnant mon passé dans le noir, égaré quelque part entre les ombres. Et personne ne peut vivre sans son passé.

Là dehors se cachait le coupable de deux meurtres, au moins: celui d’une personne et celui de mes souvenirs.

Et ce salaud allait le payer.

Blacksad est une exceptionnelle série de bande dessinée, anthropomorphiste, en cinq volumes (2016) de Juan Díaz Canales (écrivant) et Juanjo Guarnido (dessinateur).

Blacksad, l’héro.

Le héro est John Blacksad, un chat noir, détective privé aux États-Unis dans les années 1950. L’atmosphère a l’empreinte d’un film noir et est parfaitement exprimé par les dessines. Le graphisme de Guarnido est monumental: les personnages animalières sont superbe choisis, la coloration à l’aquarelle donne un timbre spécial, précis et vivant au action.

Le dialogue est fluide, les mots sont bien choisi. La narration est souple, avec aucune bagage de mots inutile, une qualité rare dans la littérature. C’est un plaisir de lire les histoires de Blacksad, regarder les dessines et être part de cette atmosphère noir crée par Canales et Guarnido.

Les cinq volumes sont : Quelque part entre les ombres (2000); Arctic-Nation (2003); Âme rouge (2005); L’Enfer, le silence (2010) et Amarillo (2013).

John Blacksad n’a pas des qualités incroyable, exceptionnelles, mais il est honnête, courageux et obstiné. Blacksad est sombre et solitaire, mais il reste sociable. Le lecteur se peut identifié facilement avec le héro. Son ami est Weekly, une fouine, journaliste, très bien informé, qui partage les même valeurs, mais pas la même personnalité réservé que Blacksad. John travaille souvent avec  Smirnov, un berger allemand, commissaire de police, aussi honnête et incorruptible.

La intrigue est toujours fraiche, plaine des surprises, mais réaliste. Les options disponible pour le héro ne sont pas simple. Les volumes sont avec mafia, assassinats, racisme, femmes fatales, fume de cigares, anticommunisme. Chacun a une couleur dominante propre:  noir, blanc, rouge, bleu et jaune.

La série de bande dessinée Blacksad reste une ouvre d’art, qui je recommande de voir et lire.

[Feature photo: Photographies prises lors du Festival International de la BD de Sollies Ville by Esby from Wikimedia]

[Article photo by Galvi, flickr]